• Publié le 09.11.2022

  • Mis à jour le 27.03.2023

Les étapes à suivre pour obtenir la labellisation d'un projet

Pour obtenir la labellisation de son projet, après avoir vérifié la conformité de celui-ci à une méthode approuvée, le demandeur doit suivre les étapes suivantes :

  1. Si le projet entre dans le cadre d'une méthode approuvée, le demandeur effectue la notification de son projet via le formulaire Démarches Simplifiées de la méthode concernée.
  2. Lorsque le demandeur possède toutes les pièces justificatives, il dépose son dossier en complétant entièrement le formulaire, à la suite de la notification du projet.
  3. La demande est ensuite instruite par l’autorité compétente.
  4. À l’issue de l’instruction, l’autorité informe le demandeur de sa décision d'attribution du Label bas-carbone au projet.

Étape préalable : la conformité du projet à une méthode approuvée

Pour pouvoir bénéficier du Label bas-carbone, tout projet doit s’inscrire dans le cadre d’une méthode approuvée par le ministère de la Transition Énergétique pour assurer la qualité environnementale des projets. Ainsi, chaque méthode précise un certain nombre de critères de qualité que tout projet doit respecter.

Les méthodes approuvées ciblent un secteur ou des pratiques sectorielles identifiées et explicitent les exigences applicables aux projets afin qu’ils respectent les dispositions du référentiel du Label bas-carbone.

Vous pouvez consulter les pages Méthodes via le menu en haut de cette page.

Première étape : la notification du projet

La notification correspond à la première étape de la procédure d’attribution du Label bas-carbone à un projet et intervient avant la demande de labellisation du projet et de son instruction par l'autorité. 

La notification est effectuée en ligne via la plateforme Démarches Simplifiées. Vous devrez d’abord vous inscrire en tant que demandeur de Label bas-carbone afin d’obtenir un numéro : pour les demandeurs qui présentent plusieurs projets, cette étape vous permet de ne pas ressaisir toutes vos informations à chaque dépôt de dossier. Ce numéro permet aussi de regrouper tous vos projets sur notre site internet.

Vous pouvez maintenant remplir le formulaire correspondant à la méthode applicable à votre projet. 

Deuxième étape : la demande de labellisation du projet

Le dépôt du dossier de demande de labellisation suit la notification ou se fait en même temps, en remplissant la deuxième partie du formulaire et téléversant les pièces justificatives demandées.

Lorsque le dossier est complet, c’est-à-dire lorsque l’ensemble des champs sont complétés et que toutes les pièces justificatives ont été fournies, le demandeur envoie un message à l’autorité via la messagerie de Démarches Simplifiées pour signaler le dépôt de son dossier. Tout dossier incomplet ne permettra pas son instruction par l’autorité.

Si vous avez notifié votre projet avant le 1er mars 2022, vous devrez ressaisir cette notification sur Démarches Simplifiées. Vous indiquerez la date de notification initiale afin qu'elle soit conservée. Vous pourrez ensuite déposer le dossier à la suite de ce formulaire de notification.

Troisième étape : l'instruction du projet

Une fois le dossier complet déposé et le message envoyé à l’autorité, celle-ci instruit le dossier dans un délai de deux mois. Dans le cadre de l’instruction, ce délai est prolongé lorsque l’autorité adresse une liste de questions de clarification au porteur de projet ou au mandataire.

Quatrième étape : l'attribution du Label bas-carbone au projet

À l’issue de l’instruction de la demande de labellisation du projet par l’autorité, celle-ci informe le porteur de projet ou son mandataire de sa décision.
Les refus de labellisation sont motivés. Si l’autorité accepte la demande de labellisation, elle transmet une décision de labellisation signée au demandeur via Démarches simplifiées et le projet apparaîtra sur la page des projets labellisés

Cinquième étape : la demande de vérification des réductions d'émissions

Après avoir mis en œuvre le projet (généralement 5 ans après la date de notification), le porteur de projet fait réaliser un audit de son projet par un auditeur indépendant, conformément aux indications explicitées dans la méthode, ou à défaut dans l’arrêté du 28 novembre 2018

Ensuite, le porteur de projet adresse une demande formelle de vérification des réductions d'émissions à l'autorité. Celle-ci est composée notamment d'un rapport de suivi, d'un rapport de vérification réalisé par l'auditeur, des éléments utiles pour justifier le choix de l'auditeur.

Sixième étape : la demande de reconnaissance des réductions d'émissions

Une fois les réductions d’émissions vérifiées, le porteur de projet adresse au Préfet de région la demande de reconnaissance de ces réductions d’émissions au profit du financeur. Elles sont donc versées sur son compte dans le registre du Label bas-carbone. Cette étape peut être concomitante avec la précédente.

Pour en savoir plus vous pouvez visionner le webinaire I4CE dédié aux porteurs de projets : disponible ici .

Foire Aux Questions

Un projet Label bas-carbone est un projet de réductions d’émissions. Cela comprend deux volets :

  • Emissions de gaz à effet de serre évitées par des changements de pratiques sectorielles : bâtiment, transports, déchets, agriculture…
  • Augmentation de la séquestration de carbone dans les puits naturels (forêt et sols).

Le Label bas-carbone ne certifie pas la qualité absolue d’un projet mais la réduction d’émissions générée par ce projet. En effet, les réductions d’émissions sont calculées comme la différence entre un scénario avec projet/mise en œuvre de pratiques et un scénario de référence (en l’absence de projet). Par exemple, dans le cas d’un projet de boisement sur une friche agricole, le Label bas-carbone mesurera et certifiera la différence entre la séquestration de carbone permise par le boisement et celle permise par la friche (référence sur la parcelle concernée).

Le Label bas-carbone prend en compte les réductions d’émissions directes, réalisées sur le périmètre du projet, mais aussi, quand c’est pertinent, les réductions d’émissions indirectes, c’est-à-dire liées au transport amont ou aval des marchandises, aux émissions de l’énergie et des matériaux utilisés, à l’utilisation des produits vendus…

Toute personne physique ou morale qui souhaite contribuer à la lutte contre le changement climatique en allant au-delà des pratiques usuelles. Il est possible de déposer seul son projet, ou de faire appel à un mandataire. Afin de mutualiser l’expertise et les coûts, plusieurs acteurs peuvent se rassembler pour construire un projet collectif si la méthode le prévoit.

Est-ce qu’on peut ajouter de nouveaux projets dans un projet collectif ? A l’étape de notification, le nombre de projets individuels appartenant au projet collectif peut être incertain. Le porteur de projet peut ajouter ou retirer des projets jusqu’au dépôt de dossier. A partir du dépôt de dossier, le projet est figé et aucune modification du nombre de projets individuels ne sera acceptée.

Le projet ne peut démarrer qu’à partir de la date de notification, et les émissions ne peuvent pas être comptabilisées avant cette date. L’objectif est en effet de labelliser une démarche de progrès par rapport à un scénario de référence. De plus, l’un des critères pour la labellisation est celui de l’additionnalité : le projet doit avoir besoin d’un financement pour se lancer.

Pour un projet de reboisement sur une parcelle dégradée, les travaux faits en amont pour dégager la parcelle peuvent en revanche être réalisés avant la notification. Toutefois, la méthode exige certaines expertises (DEPERIS, IBP) qui devront de toutes façons être réalisées avant les coupes pour que le projet soit recevable. 

Pour qu’un projet soit labellisé, le porteur d’un projet doit démontrer que les réductions d’émissions qu’il génère sont additionnelles, c’est-à-dire qu’elles n’auraient pas eu lieu en l’absence de labellisation du projet. Un projet qui ne fait que respecter la réglementation, ou correspond à des pratiques courantes, ou bénéficie déjà d’incitations économiques suffisantes ne peut donc pas être labellisé. Notamment, dans le cas où un projet bénéficie déjà d’aides publiques, il doit démontrer qu’elles ne sont pas suffisantes pour développer le projet.

Chaque méthode définit les conditions d’additionnalité (notamment la complémentarité avec des aides existantes), et la manière dont les projets doivent la démontrer. 

Si la méthode ne donne pas d’autres indications, le délai entre la notification du projet et le dépôt de la demande de labellisation est d’un an maximum. Lors de la notification, le porteur indique son intention de demander la labellisation. Les porteurs mettent ensuite entre quelques jours à plusieurs mois à constituer leur dossier de demande de labellisation. Une fois le dossier complet reçu, les services de l’État doivent y apporter une réponse (labellisation ou non) sous 2 mois, à compter de la réception d’un dossier complet.

Tous les projets labellisés bas-carbone sont audités à leur fin (en général, au bout de 5 ans, mais c'est la méthode qui le prévoit). Cet audit permet de vérifier les réductions d’émissions générées et les cobénéfices associés au projet. Sur la base de cet audit, les réductions d’émissions sont reconnues pour le compte du financeur.

Suivant les méthodes, l’audit se fera sur contrôle documentaire et/ou sur la base d’une visite sur site. Le porteur de projet désigne l’auditeur. Il n’existe pas de liste fermée d’auditeurs qui seraient agréés par l’État, notamment afin de permettre à des projets qui seraient sur plusieurs dispositifs de faire appel à des auditeurs avec lesquels ils travaillent déjà par ailleurs. La seule exigence est que l’auditeur doit être compétent et indépendant. Toutefois, les nouvelles méthodes doivent contenir une liste d’auditeurs.